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les textes de ce blog sont issus d'un séropositif.
bien que l'auteur émet des opinions bien tranchées il n'invite personne a changer ou renoncer de traitement médical. ce qui est dit ici est un avis personnel, un vécu tel qu'il est perçu par l'auteur. celui-ci n'est pas membre du corps médical et ne prétend aucunement donner des conseils médicaux. de plus l'auteur n'est de loin pas parfait du point de vue de l'orthographe, il fait avec ce qu'il a et, force est de constater que c'est pas grand chose.


samedi 9 juillet 2011

construire pour se reconstruire

il y a deux ans, au bout du rouleaux après plus de deux ans de chômage semé d'intérims, de temps partiels
je me suis retrouvé seul, sans revenus depuis deux mois, sans sans suivis médical depuis plus de un an, (pas les moyens)
tout ce qui est censé nous protéger de la déchéance et la misère et de l'arbitraire me lâchais ou se repassais la balle .
dysfonctionnements de la caisse chômage absence d'un emploi temporaire, employeur qui me préviens 4 jours à l'avance que je suis viré faute de travail...
démerde toi, personne en a plus rien a foutre .
alors quand ca fait deux mois que vous êtes sans revenus dans une merde pas croyable, il est difficile de trouver la force de refuser l'indéfendable, un job temporaire dur mal payé pour accepter ca veux dire un repas par jour.
mais avais'je le choix ?
non pas vraiment .
alors lets go, et j'ai redécouvert les joies de la sous-traitance .
je ne savais rien faire soit disant  !
je me sui retrouvé plus de un an dans un chantier de reconstruction.
celui de la rénovation complète de la tour TSR/RTS.
j'était une petite merde un sans grade, le froid et l'absence de soins je perdais mes forces peu a peu .
je ne déblatérais pas plus sur mon "germinal moderne".
car dans ce microsme de ces 240 ouvriers, je découvrais la solidarité, l'albanais  et tant d'autres choses...
au bout de 3 mois, j'en pouvais plus, émotionnellement  et même physiquement.
je ne pouvais plus me battre sur deux front survivre au VIH, et survivre dans cette société c'était trop pour moi.
je planifiais mon protocole de délivrance et renonçais a l'hypothétique aide des fonctionnaires du SIDA pour qui le monde et leur téléphones s'arrêtent à16h55 (groupe SIDA Genève)
non sans avoir foutu le bordel a une séance de budget au conseil communal.
puis peu a peu au travail on m'offrais un café,  il fesais un froid  pas possible, puis le big-boss m'offris sa veste.
ensuite j'ai pus obtenir de l'aide fraternelle sur le web, lentement mois après mois, je repoussais l'échéance.
puis une association, 360 m'avança le fric pour mes frais médicaux pour un an.
et j'ai du affronter mon médecin, oui je n'était qu'un inconscient de plus suivre ses prescriptions
lui et moi ne vivons pas dans le même monde ...
devant mes difficultés il se contenais de se révolter et de me prescrire des antidépresseurs, qui on fini par aider d'autres personnes sur le chantier .
cette tour avançais et moi aussi !
avec les beau jours qui revenais  naissait un tout petit peu d'estime en moi.
ça avançais aussi grâce a moi, et cette tour et ces mille et un aléas progressais, je peu en retirer une fierté .
c'est bête mais a chaque fois que je sort de chez moi et que je  lève les yeux je vois cette tour ou j'ai tant souffert, tant appris sur les hommes aussi .
c'est certainement la chose la plus concrète auquel j'ai participé au cours de ma vie.